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Le GIEC, prescripteur du dialogue entre la Science et la Société

 

Depuis sa création en 1988, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) publie régulièrement des rapports – le premier l’a été en 1990 – sur l’état climatique de notre planète.

Pour ce faire il s’appuie sur une analyse des publications scientifiques parues dans les revues internationales à comité de lecture, qui sont la pierre angulaire de la communication entre scientifiques de leurs résultats novateurs. Cette analyse est menée par une vaste communauté qui sort des cadres ultra-spécialisés dans lesquels les chercheurs produisent un savoir en constante amélioration, que ce soit du point de vue de la compréhension des phénomènes pilotant l’évolution de notre climat, ou de l’élaborer de visions systémiques (comment les mécanismes élémentaires interagissent entre eux, créant des compensations ou des amplifications). Les rapports produits par le GIEC sont de plus en plus fournis et diversifiés.

Au cours de la sixième session, qui est en voie d’achèvement, il en a produit 6 en 5 ans : 3 rapports spéciaux et trois rapports que l’on pourrait qualifier de standards. Longtemps passés inaperçus du grand public et peu lus par les décideurs politiques, la parution des rapports du GIEC fait l’objet d’une attention croissante des médias et – au moins dans le monde occidental – les politiques ont pris coutume de s’y référer pour montrer qu’ils sont mobilisés par la question du changement climatique.

Le but de cette conférence et de la table ronde qui s’en suivra sera de donner un aperçu de la manière dont fonctionne le GIEC et de ce qui lui confère son autorité scientifique et sa légitimité sociétale.

Mais au-delà de son rôle dans le domaine strictement climatique, le GIEC fournit aussi une bonne illustration des méandres et difficultés du dialogue entre le monde de la recherche et la société. Un certain nombre de confusions rendent les relations entre scientifiques, citoyens et politiques inégalement gratifiantes pour les uns et les autres, et cette conférence sera aussi l’occasion d’aborder cette question.